La traditionnelle question commence à arriver dans tous les esprits : « on dort plus ou on dort moins ? ». Et bien rassurez-vous, vous allez pouvoir pioncer une heure de plus dimanche matin. Mais pourquoi ce décalage ?
L’intérêt de l’heure d’été réside dans les économies d’énergie qu’elle est censée permettre afin de profiter plus tard de la lumière du soleil pendant la période estivale. Pour l’Europe, la période d’été s’étend du dernier dimanche de mars au dernier dimanche d’octobre.
En France, l’heure d’été est proposée par le député André Honnorat, en 1916 (le 14 juin), puis instituée par une loi votée le 19 mars 1917.
En 1940, sous l’occupation, la France pratique l’heure d’été avec une différence entre zone libre et occupée : la zone occupée administrée par le commandement Allemand se met à l’heure Allemande (GMT+1). Il faut à l’époque ajouter deux heures en été par rapport à l’heure universelle (celle de Londres) et une seule en hiver.
Au début de l’occupation, la France se retrouve donc scindée en deux par la ligne de démarcation, mais aussi par le décalage horaire : Paris a une heure d’avance sur Vichy. Ce qui pose quelques problèmes à la SNCF (entre autres). Pour y mettre fin, c’est donc la SNCF qui propose au gouvernement de Vichy de s’aligner sur l’heure de la zone occupée. Un décret du 16 février 1941 avance l’heure légale de deux heures dans les territoires non-occupés, et d’une heure dans les territoires occupés. Les Français ont finalement tous la même heure.
À la Libération, l’heure d’été est abandonnée par le gouvernement Français, le 14 août 1945. C’est le 28 mars 1976, suite au choc pétrolier de 1973, que l’heure d’été est rétablie : il s’agit d’effectuer des économies d’énergie en réduisant les besoins d’éclairage en soirée.
Résultat, la France est toujours à l’heure Allemande (à cause de la SNCF ?) et pratique toujours l’heure d’été.