Test du MacBook Pro avec écran Retina 15″

Ca y est, j’ai craqué. Cette fois, il le fallait, j’ai fait fumer la carte bleue.

Présenté lors de la WWDC 2012, le MacBook Pro avec écran Retina 15″ était attendu, et il en a bluffé plus d’un. Moi le premier.
Après quelques mois d’utilisation (intensive), je me suis forgé un avis sur cette machine, et encore une fois, je suis (très) agréablement surpris ! Suivez-moi, que je vous explique …

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Le design

J’aime le design. J’aime les choses bien carrées. Et j’aime la simplicité. Je pense que vous aurez compris, pour moi, le design est un sans faute.
Ce MacBook Pro avec écran Retina se situe à mi-chemin entre le MacBook Pro, et le MacBook Air. Il conserve les formes carrées du premier, mais les allie à la finesse du deuxième.

Test Macbook Pro Retina mathieuchabod.fr

En plus de s’amincir, en passant de 2,41 cm à 1,8 cm, ce Mac perd quelques tailles, comparé au MacBook Pro classique et à diagonale d’écran égale. Il perd quelques centimètres en largeur et en profondeur, autant dire que c’est un gain bienvenu dans la sacoche !

Qui dit taille réduite, dit aussi poids réduit ! Effectivement, ce nouveau modèle pèse seulement 2,02 kilogrammes, nous sommes loin des 2,56 kilogrammes de l’ancien modèle. Un très bon point !

Test Macbook Pro Retina mathieuchabod.fr

L’écran

Comme son nom l’indique, ce MacBook Pro est équipé d’un écran Retina. Et c’est son grand point fort, son écran est tout simplement bluffant.

Mais qu’est-ce que cette chose, le Retina ?

Avec l’iPhone 4, Apple introduisait un écran dont la densité de pixels était ultra-élevée. Par la même occasion, elle se lançait dans le gros chantier qu’est l’indépendance de la résolution des interfaces. Jusque là, lorsque la résolution d’un écran changeait, l’interface changeait de taille dans le même temps. Plus la résolution était élevée, plus les éléments d’interface étaient petits puisque logiquement, un pixel d’interface est lié à un pixel de l’écran.

Apple imagine donc un système permettant aux applications d’adapter la taille de leurs ressources selon la taille de l’écran. Il n’utilise non plus des pixels pour les coordonnées de l’écran, mais des points, avec un ratio entre les pixels et les points.

Un élément de 10×10 pixels sur un écran de 100 ppp (pixels par pouces) (ratio 1:1) doit être tracé en 15×15 pixels sur un écran de 150 ppp (ratio 1.5:1), et en 20×20 pixels sur un écran de 200 ppp (ratio 2:1) pour conserver la même taille : non seulement sa lisibilité ne sera pas réduite, mais elle augmentera même puisqu’une même surface en points sera tracée avec plus de pixels, diminuant ainsi le crénelage et augmentant la clarté.

L’iPhone 4 donc a conservé la même taille d’écran que l’iPhone 3GS, mais sa résolution a doublé, passant de 163 ppp à 326 ppp. Cela signifie qu’il possède quatre fois plus de pixels : en théorie donc, il aurait pu afficher quatre fois plus d’éléments à l’écran, mais des éléments beaucoup plus petits. En pratique pourtant, les éléments des applications prennent exactement la même place sur l’écran : au lieu qu’un point soit constitué d’un pixel (1:1), il est constitué de deux pixels horizontaux et deux pixels verticaux (2:1 ou mode @2x). Les éléments semblent ainsi quatre fois plus définis.

Le même principe est utilisé pour le MacBook Pro Retina. Les éléments s’affichant sur une résolution de 1440 pixels x 900, sont en fait mis à l’échelle pour être affichés sur une dalle 2880 pixels par 1800. Dans la théorie, les ressources sont affichées deux fois plus grandes que sur le MacBook Pro 15″ classique, or l’écran Retina est deux fois mieux définit. L’interface a donc la même taille.

Sans rentrer dans les détails, il faut aussi noter une dernière chose importante : ce n’est pas l’écran (l’affichage) qui est mis à l’échelle, mais tous les éléments d’interface, un par un. C’est un atout de taille, puisque dans Photoshop par exemple, l’interface sera mise à l’échelle et multipliée par deux, alors que l’image sur laquelle vous travaillez sera affichée en résolution native, un point est égal à un pixel. Celle-ci est donc extrêmement bien définie. Une image de 5,2 mégapixels peut donc être affichée, sans mise à l’échelle, sur un écran 15″ !
Dernier fait amusant, la définition de cet écran 15″ est supérieure à la définition de l’écran de l’iMac 27″ !

Outre ce gain en résolution, le contraste est dorénavant plus profond, la colorimétrie est excellente, et les reflets ont été considérablement réduits.

Cet écran est une grande réussite, très bien exploitée par Apple.

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Sous le capot

Concernant les performances, mon modèle est celui d’entrée de gamme. Il est équipé d’un processeur Intel Core i7 (4 coeurs physiques, 8 logiques grâce à l’hyperthearding), cadencé à 2,4 GHz, ou à 3,4 GHz en mode TurboBoost. Celui-ci est accompagné de 8Go de RAM DDR3L à 1 600 MHz, d’une carte graphique Nvidia GeForce 650M 1Go et d’une barrette SSD de 256 Go.

Une telle configuration dans un Macbook Pro avec écran Retina vaut la bagatelle de … 2200€. Vous comprenez pourquoi j’ai choisi le modèle d’entrée de gamme ?

Malgré son prix quelque-peu élevé, cette petite machine est une merveille. Elle a avalé tout ce que j’ai pu lui donner. Rendus 3D dans Photoshop et After-Effects CS6 ;  Jeux avec Dirt3 et Call of Duty Black-Ops (en résolution native (2880 x 1800 !) … J’ai tout simplement pas réussi à la faire peiner.

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Autonomie et ventilation

Vous allez me dire, les performances c’est bien, mais un portable est avant tout un appareil mobile, et qui dit mobilité, dit autonomie. Je vais être bref sur ce sujet, la capacité de la batterie m’a étonnée.

  • En utilisation bureautique (navigation web, relève des mails toutes les 15 minutes, streaming de musique en 320 Kbit/s dans Spotify et luminosité écran et clavier à 80%), ce Macbook tient environ 6h. Baissez la  à 50% et/ou coupez la Wi-Fi, et les 7h d’autonomie sont largement atteignable.
  • En utilisation « professionnelle » (switch entre Photoshop, Premiere Pro et After-Effects CS6 (sans rendu), relève des mails toutes les 15 minutes streaming de musique en 320 Kbit/s dans Spotify et luminosité écran et clavier à 80%), j’atteint 3h grand maximum, ce qui est déjà très bon.
  • En rendu sur Photoshop / After-Effect ou en jeux en résolution native, le score tombe (logiquement) à 1h30.

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D’après moi ces scores sont très bon, surtout sur un laptop équipé d’un écran très énergivore. Pouvoir travailler sans compromis 3h durant n’est pas à la portée de n’importe-quel ordinateur portable.

Concernant la ventilation et les nuisances sonores, c’est un sans faute. Contrairement à certains modèles (les Macbook Pro 13″ par exemple), je n’ai jamais entendu de réelle soufflerie dans les entrailles de ce Mac. Mais c’est pas pour ça que les températures sont élevées. Je n’ai jamais eu l’occasion de dépasser les 90° C (ce qui est déjà pas mal) lors des stress-tests très intenses. Le reste du temps, en utilisation bureautique/web, le score tourne autour des 35° C/40° C. Juste de quoi tenir chaud aux cuisses, sans pour autant se brûler.

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Conclusion

C’est indéniable, cette petite machine est résolument novatrice. Une finesse extrême, une puissance à ne pas savoir qu’en faire, un écran extraordinaire et une autonomie impressionnante : voilà ce que je peut dire du Macbook Pro avec écran Retina 15″. Certe cet ordinateur est cher, mais vous ne serez pas déçu, il avalera tout ce que vous aurez à lui donner.

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Déjà 2 réactions !

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    1. Concernant le montage vidéo, aucun soucis pour moi : en montage de 1080p je ne voit pas de ralentissement. Tout est fluide.

      Pour les jeux, tout ce que je peut dire c’est que Call of Duty Morden Warfare 2 tourne très très bien en full détails et en 1800×2800 pixels. Ce qui est énorme.
      Pour des jeux plus récents je ne sais pas, mais dans tous les cas, il suffit de passer en 1080p et d’alléger un peu le niveau de détail, et tout devrait être jouable sur cette machine.

      En espérant vous avoir aidé.

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